Enseignement donné par Thich Nhat Hanh - Juin 2010

Enseignement donné par le Maître Zen Thich Nhât Hanh
à l'Institut Européen de Bouddhisme Appliqué
Le 11 juin 2010

publié par Mindfullness Bell (English) - Traduction française Marie-Anne Tattevin

Durant la guerre, Thich Nhat Hanh a été amené à trouver une façon appropriée et bénéfique d'apporter les enseignements du Bouddha directement à la population en réelle souffrance.

En 1966, l'ordre Thiep Hien, Ordre de l 'Inter-Être, a été fondé avec l'ordination par Thay de trois femmes et trois hommes. Soeur Chân Không, pratiquante laïque à cette époque, fait partie des premiers membres de cet ordre. Thay a invité ces premiers membres à devenir le fondement de sa vision d'une quadruple Sangha de moines, moniales, pratiquants laïcs hommes et femmes, qui s'engageaient à étudier et pratiquer le Chemin du Bodhisattva, en vivant selon les 14 entraînements à la Pleine Conscience. Aujourd'hui, l'Ordre de  l ‘Inter-Être,  compte plus d'un millier de membres dans le monde entier, et de nombreux sympathisants, qui sont inspirés par l'ordre de  l ‘Inter-Être,  et ses entraînements à la Pleine Conscience.  Jeanne Anselmo (Véritable Main Précieuse)

 

Nous sommes aujourd'hui le 11 juin de l'an 2010, et nous sommes réunis dans le temple de la Grande Compassion, à l'Institut Européen de Bouddhisme Appliqué. Cet Institut s'appelle également l'Institut Sans Souci. Aujourd'hui, nous allons entendre un enseignement sur l'Ordre de l ‘Inter-Être. Chaque membre de l'Ordre de l ‘Inter-Être, le coeur de la communauté, doit être un pilier, doit être une inspiration. La couleur marron, la veste marron, symbolise l'humilité. Lorsque nous portons la veste marron, nous montrons que nous sommes une personne humble. La couleur marron au Vietnam est la couleur des paysans, la couleur de l'humilité. La couleur marron est aussi la couleur du grand pouvoir, d'une grande force spirituelle, la force de la paix. Très silencieuse, mais très puissante. Lorsque nous portons la veste marron, la robe marron d'un moine ou d'une moniale, nous devons manifester cet esprit, la vertu de l'humilité. Nous ne disons pas que nous avons plus de valeur que les autres, que nous sommes meilleurs que les autres, que nous avons plus d'autorité ou de pouvoir. Nous avons une force spirituelle. Cette force spirituelle est très silencieuse; elle ne fait pas de bruit. C'est le silence de la couleur marron. Lorsque les pratiquants laïcs portent la veste marron, ils doivent la porter dans un esprit d'humilité; l'esprit du pouvoir du silence.

 

Les significations de Tiêp

En français, on dit Ordre de l ‘Inter-Être, mais, en vietnamien, les mots sont Tiep Hien. Le mot Tiep a plusieurs significations. Le premier sens, c'est accepter, recevoir. Qu'est-ce que nous recevons, et de qui le recevons-nous? Nous recevons de nos ancêtres spirituels de belles et bonnes choses, la compréhension, la vision profonde et la vertu. Nous recevons le merveilleux Dharma, la graine de la vision profonde. La première chose que doit faire un membre de l'Ordre de l ‘Inter-Être est de recevoir ce que les ancêtres ont transmis.

Parfois, les ancêtres transmettent, mais nous n'avons pas la capacité de recevoir la transmission. Par exemple, nous pouvons apprendre de la façon dont Thay invite la cloche. Thay invite la cloche de telle façon que le son monte vers le ciel. Mais parfois, même après deux ou trois ans, certains d'entre nous ne savent pas inviter la cloche correctement. Ils produisent encore un son très dur, astringent, ou étouffé et sourd. Si vous observez bien Thay, un grand frère ou une soeur, vous saurez comment inviter la cloche. Si vous êtes proche de Thay, des frères et soeurs, vous pouvez apprendre beaucoup d'eux. Vous pouvez recevoir très rapidement d'eux.La façon dont Thay se tient debout et marche est aussi une transmission. Vous n'avez qu'à regarder, et vous recevez du Bouddha, des ancêtres, de ceux qui ont marché avant vous sur le chemin. Et parfois, nous recevons de ceux qui sont plus jeunes que nous. Ce que nous recevons, c'est notre héritage. Cet héritage n'est pas une terre, ni de l'argent; ce n'est pas des bijoux. C'est l'héritage du véritable Dharma. Nous devons nous demander: combien ai-je reçu ? Les ancêtres veulent réellement nous transmettre, nous donner. Mais parce que nous n'avons pas la capacité de recevoir, nous laissons tomber la personne qui donne. Nous ne sommes pas gentils avec la personne qui donne lorsque nous ne recevons pas le cadeau. Nous devons être là pour recevoir, pour apprendre. Une fois que nous avons reçu, nous pouvons poursuivre la lignée des ancêtres. C'est pourquoi le premier sens de Tiep est de recevoir.

Après avoir reçu, nous l'utilisons. Nous le nourrissons. Ainsi, nous pouvons nous inscrire dans la continuité du Bouddha, des maîtres ancestraux, de Thay. Un enfant qui est loyal envers ses parents et ses grands-parents peut recevoir une direction de ses ancêtres. Un étudiant qui est loyal envers son maître est quelqu'un qui continue son maître. Nous devons recevoir l'aspiration et la pratique du Bouddha, des maîtres ancestraux, et de notre propre maître dans cette vie.

La troisième signification de Tiep est être en contact avec. Avec quoi devons-nous être en contact? Nous devons être en contact avec le moment présent, la vie merveilleuse qui est présente en nous et autour de nous. Les oiseaux chantent. Le vent murmure dans les branches de pin. Si nous ne sommes pas en contact, notre vie est gaspillée. Lorsque nous sommes en contact, nous sommes transformés. Nous grandissons, nous mûrissons. Être en contact, cela veut dire aussi être en contact avec la souffrance dans notre propre corps, dans notre propre personne, la souffrance dans notre environnement, dans notre famille et dans notre société. Alors, nous saurons que faire, et ce qu'il ne faut pas faire, afin de transformer cette souffrance.

D'un côté, nous avons besoin d'être en contact avec ce qui est merveilleux, parce que cela va nous nourrir. D'un autre côté, nous avons besoin d'être en contact avec notre souffrance, afin de pouvoir comprendre, aimer et transformer. La première signification est de recevoir, la deuxième est de continuer, et la troisième est d'être en contact. C'est tout cela qui est contenu dans le mot Tiep.

 

Signification de Hiên

Hien est le deuxième mot. Cela veut dire la chose qui est présente. Qu'est-ce qui est présent? La vie, le paradis, notre propre personne. Tiep Hien, c'est être en contact avec ce qui se passe maintenant, ce que nous pouvons percevoir maintenant, dans le moment présent.

Qu'est-ce que vous voyez, maintenant? La Sangha, les pins, les gouttes de pluie. Soyez en contact avec cela. Et nous devons également être en contact avec la souffrance dans nos vies. Nous ne pouvons pas rester dans notre tour d'ivoire, avec nos rêves et nos pensés intellectuelles. Nous devons être contact avec la vérité, la merveille de la vérité. C'est la porte du Dharma du Village des Pruniers, vivre en paix, avec bonheur, dans le moment présent.

Le mot Hien veut dire aussi réaliser, mettre en pratique, faire de quelque chose une réalité, faire quelque chose de concret. Cela nous permet d'atteindre une réelle liberté. Nous ne voulons pas vivre une vie de servage, une vie d'esclavage. Nous voulons être libres. Nous ne pouvons être vraiment heureux que si nous sommes libres. C'est pourquoi nous voulons rompre les liens ou les prisons qui nous empêchent d'être libres. Ces prisons, ce sont nos passions, nos engouements, notre haine, notre jalousie. Tout comme le cerf qui se libère du piège où il est tombé et qui retrouve la liberté de courir, le moine ou la moniale qui pratique ne tombe pas dans les pièges, il est capable d'éviter les pièges, de bondir et de courir librement dans toute direction.

Il y a un soutra très court, il ne fait que deux phrases. Il compare les monastiques à un cerf, qui échappe à tous les pièges et qui est libre d'aller où il veut. En tant que moine, moniale ou laïc, nous sommes tous des disciples du Bouddha. Nous ne voulons pas vivre une vie de servage. Nous voulons être libres. C'est pourquoi nous avons besoin de pratiquer. Notre pratique quotidienne nous libère. Nous ne sommes pas prisonniers de la renommée, nous ne sommes pas prisonniers du profit. Nous ne recherchons pas une position sociale, ni l'autorité, ni le pouvoir. Ce que nous recherchons, c'est la libération, la liberté. C'est cela, la réalisation. Le mot Hien veut dire réaliser, manifester.

Une autre signification du mot Hien est « rendre  approprié ». Actualiser, adapter à notre société, ici et maintenant. Il est donc important pour nous d'être conscients et responsables lorsque nous offrons le Dharma d'une manière habile, qui convienne à notre société, à notre époque.

 

Un bouddhisme engagé

Avec toutes ces significations des deux mots, Tiep et Hien, comment peut-on avoir une traduction correcte en Français, avec un ou deux mots? Nous apprenons toutes les significations en Vietnamien (avec leurs racines en Chinois), et puis, en Français, nous disons juste Ordre de l ‘Inter-Être. À partir de cette compréhension profonde, nous savons dans quelle direction pratiquer dans l'Ordre de l'Inter-Être. Nous savons que cela signifie un bouddhisme engagé, un bouddhisme qui pénètre dans le monde.

Le bouddhisme engagé, cela veut dire entrer dans la vie. Le monastère n'est pas coupé de la vie. Un monastère doit être considéré comme une pépinière, où nous pouvons faire pousser nos graines. Lorsque les plants sont assez développés, nous devons les apporter à l'extérieur, les replanter dans la société. Le bouddhisme est là à cause de la vie. La vie n'est pas là à cause du bouddhisme. S'il n'y avait pas de vie, pas de monde, il n'y aurait pas le bouddhisme. Nous avons le bouddhisme parce que le monde a besoin du bouddhisme. Notre centre de pratique peut donc être considéré comme une pépinière, où sont réunies les bonnes causes et conditions pour que nous puissions développer jusqu'à leur maturité les jeunes plants. Lorsque les plants sont suffisamment robustes, on les sort pour les replanter dans le monde, dans la société. Notre entraînement, notre pratique au monastère sont donc une préparation pour aller dans le monde.

Au Vietnam, les gens ont commencé à parler d'amener le bouddhisme dans le monde vers 1930. Lorsque Thay a grandi, il a été influencé par cette sorte de bouddhisme. Il savait que par le passé, le bouddhisme avait joué un rôle très important en apportant la paix et la force au pays. Il a appris que le bouddhisme était prospère sous la dynastie des Le et des Tran, et que les rois pratiquaient le bouddhisme. Le bouddhisme était la vie spirituelle, la force spirituelle, le corps du Dharma de tout le peuple. Le premier roi Tran, Tran Thai Tong, avait une profonde aspiration à la pratique dès l'âge de vingt ans. Il a été capable de surmonter une grande souffrance grâce à la pratique du Renouveau. Il a écrit sur le bouddhisme des ouvrages, qui sont toujours disponibles aujourd'hui. Dans son livre intitulé « Les six temps du Renouveau» il montre que, bien qu'étant un roi chargé de diriger un pays, il prenait le temps de pratiquer chaque jour, d'offrir de l'encens, de toucher la terre, de pratiquer la méditation assise six fois, chaque fois pour vingt minutes. Je ne sais pas si le Président Obama peut faire la même chose. En tant que chef d'Etat ou homme politique, nous ne devrions pas dire: « Oh, je suis trop occupé, je n'ai pas le temps de pratiquer la méditation assise, la méditation marchée. " Si un roi peut le faire, nous ne devons pas prendre pour excuse le fait que nous avons trop de travail, que nous n'avons pas le temps de pratiquer.

 

Un bouddhisme appliqué

Le bouddhisme engagé est dans notre tradition depuis plusieurs siècles. Nous ne sommes pas un mouvement nouveau; nous ne sommes qu'une continuation. Si nous comprenons ce que veut dire Tiep Hien, notre processus est très facile. Et le bouddhisme engagé conduit à l'étape suivante, qui est appelée bouddhisme appliqué. Le mot appliqué est utilisé dans un contexte séculier. Nous l'utilisons comme lorsque nous parlons de « sciences appliquées» ou « mathématiques appliquées». Par exemple, lorsque nous parlons des trois joyaux, le Bouddha, le Dharma et la Sangha, nous devons montrer aux gens comment ils peuvent appliquer l'enseignement sur les trois joyaux. Comment pouvons nous pratiquer la prise de refuge dans les trois joyaux? Se contenter de réciter « Je prends refuge dans le Bouddha, Buddham, saranam, Gacchami ", ce n'est pas prendre refuge. C'est juste annoncer que vous allez prendre refuge. Pour prendre refuge, vous devez produire l'énergie de concentration, de pleine conscience et de vision profonde. Alors, vous serez protégé par l'énergie des trois joyaux. Lorsque nous pratiquons «Je retourne dans mon île intérieure, je prends refuge en moi-même", nous devons pratiquer la respiration de telle sorte que nous produisions l'énergie de la pleine conscience, de la concentration et de la vision profonde. Si nous pratiquons comme cela, nous produisons l'énergie du Bouddha, du Dharma et de la Sangha, et alors, nous sommes réellement protégés par les trois joyaux. En tant que membre de l'Ordre de l ‘Inter-Être, notre pratique doit être solide, afin que chaque fois que nous rencontrons des difficultés, nous sachions que faire pour retrouver notre équanimité, notre équilibre, notre liberté, notre solidité. L'une des méthodes consiste à prendre refuge dans les trois joyaux.

Dans les universités occidentales, on peut désormais passer des diplômes et des doctorats de Bouddhisme. Ces études sur le Bouddhisme ne sont pas du bouddhisme appliqué. Vous pouvez parler couramment le Pali, le Sanscrit et le Tibétain, connaître par coeur les différents enseignements des deux canons, mais si vous rencontrez des difficultéset que vous ne savez pas quoi faire, votre bouddhisme ne vous aide pas. Nous avons besoin d'un bouddhisme qui nous aide lorsque nous en avons besoin. Lorsque nous enseignons les Quatre Nobles Vérités, le Noble Sentier Octuple, les Cinq Pouvoirs, les Cinq Facultés et les Sept Facteurs d'Eveil, tous ces enseignements doivent être appliqués dans notre vie quotidienne. Cela ne doit pas rester au niveau théorique. Nous pouvons enseigner très bien le Soutra du Lotus, mais nous devons nous demander: comment appliquons-nous le Soutra du Lotus pour résoudre nos difficultés, notre désespoir, notre souffrance? C'est ce que nous entendons par bouddhisme appliqué. Si vous êtes un enseignant du Dharma, que vous soyez monastique ou laïc, votre vie doit être un exemple d'enseignement. Vous n'enseignez que ce que vous pratiquez vous-même.

Lorsque nous guidons un partage sur le Dharma, lorsque nous donnons un enseignement sur le Dharma, il ne s'agit pas de montrer notre connaissance du Bouddhisme. Nous n'enseignons que les choses que nous pratiquons réellement. Si nous enseignons la méditation marchée, nous devons la pratiquer avec succès, au moins dans une certaine mesure. Sinon, nous ne devrions pas l'enseigner. Il y a des gens qui n'ont pas besoin de donner des enseignements sur le Dharma, mais qui sont de très bons enseignants du Dharma, parce que lorsqu'ils marchent, se tiennent debout, assis ou couchés, ils sont en contact avec la Sangha. Ils sont toujours en harmonie, en paix, joyeux et ouverts. Ils sont un enseignement vivant sur le Dharma. Ces personnes sont des joyaux précieux dans la Sangha. Ces personnes ne sont pas seulement des moines et des moniales, ce sont aussi des laïcs qui pratiquent très bien, très silencieusement, et les moines et les moniales ont beaucoup de respect pour eux.

Parce que notre destinée est d'apporter le bouddhisme appliqué dans toute situation, nous avons vraiment besoin d'enseignants du Dharma. L'Ordre de l ‘Inter-Être est donc un bras qui s'étend très loin dans le monde. Le nombre de moines et moniales membres de l ‘Inter-Être est insuffisant, nous avons besoin de laïcs dans l ‘Inter-Être, également. Les membres laïcs de l'Ordre de l ‘Inter-Être sont la grande main de la quadruple Sangha qui s'étend dans la société. Nous avons besoin de milliers de membres laïcs de l'Ordre de l ‘Inter-Être pour apporter les enseignements dans le monde.

Avec notre veste marron qui représente notre humilité, qui représente le pouvoir de notre silence, nous devons construire une Sangha où il n'y a pas de compétition pour l'autorité ou le pouvoir. Où il y a de la fraternité, de la sororité. Où nous nous regardons mutuellement avec la bonté aimante.

C'est quelque chose que nous pouvons faire. Si nous sommes en harmonie entre nous, si nous avons la fraternité et la sororité, nous pouvons le faire. Le parfum de notre Sangha s'étendra loin, et Thay en sera parfumé. C'est notre travail.

J'espère qu'à l'avenir nous serons capable d'organiser de longues retraites pour les membres de l'Ordre, afin qu'ils puissent renforcer leur pratique, renforcer leur aspiration, renforcer leur bonheur, et satisfaire à l'obligation que le Bouddha leur a transmise. Nous devons la recevoir et nous devons la réaliser. C'est ce que veut dire Tiep Hien, en faire une réalité.

Si notre Sangha en Occident n'est pas encore un endroit où les gens peuvent s 'aimer les uns les autres, alors, nous n'avons pas encore de succès. Qui prend la responsabilité de faire de la Sangha une belle Sangha avec la fraternité et la sororité, digne du nom de Sangha? C'est nous, seulement nous, en tant que membres de l'Ordre de l ‘Inter-Être. Dans notre Sangha locale, nous pouvons le faire. Nous ne devrions pas dire : « Parce que telle personne est comme cela, je ne peux pas  le faire ". Nous devons dire: « A cause de moi, ma pratique n'est pas très bonne. Parce que je n'ai pas assez d'humilité, parce que je n'ai pas encore la force, le pouvoir du silence, c'est pour cela que je ne peux pas le faire ". Notre destinée, c'est de continuer à recevoir, d'être en contact avec le meilleur de nos capacités, et de réaliser la transmission du Bouddha.

Chaque membre de l'Ordre doit avoir un feu dans son coeur, qui nous pousse en avant et nous rend heureux. Que nous soyons en train de balayer le sol pour la Sangha, de faire la cuisine pour la Sangha, d'arroser le jardin pour la Sangha, de nettoyer les toilettes pour la Sangha, nous sommes heureux parce que nous avons l'énergie, nous avons le but. Le but n'est pas la renommée, le profit ou la position. Le but, c'est le grand amour, la volonté d'être une continuation digne du Bouddha, de notre maître et de tous nos maîtres ancestraux. •

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- Thich Nhat Hanh